Le Gabon est situé en Afrique centrale, à hauteur de l’équateur. Son climat est de type équatorial, chaud et humide, avec une alternance de saisons sèches et de saisons des pluies au cours de l’année.
On distingue deux saisons humides (de février à mai, grande saison des pluies et septembre-décembre, petite saison des pluies) et deux saisons sèches (de mai à septembre, grande saison sèche et de décembre à janvier, petite saison sèche).
Les températures moyennes sont comprises entre 21 °C au sud-ouest du pays (Port-Gentil, Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Mayumba) et 27 °C sur la côte et à l’intérieur du pays.
Les extrêmes vont de 18 °C à 36 °C.
Le taux d’humidité atmosphérique est en moyenne de 85 %, il peut atteindre 100 % en saison des pluies.
Selon les estimations, 77 à 85 % du territoire est recouvert par la forêt. Le Gabon possède ainsi le plus fort taux de superficie forestière par habitant en Afrique (1).
« Un pays au PIB prometteur »
Le pays possède l’indice de développement humain le plus élevé d’Afrique subsaharienne, Maurice et les Seychelles exclues(2). Il dispose, pour ce qui concerne l’Afrique continentale, du deuxième revenu par habitant derrière la Guinée équatoriale et devant le Botswana(3). Le PIB par habitant est relativement élevé, avec le 73e rang mondial.
Et, quoique touché par la crise internationale de 2009, le PIB gabonais a, depuis, augmenté de plus de 6 % par an pour la période 2010-2012(4).
Cependant, du fait de l’inégalité dans la répartition des revenus, une proportion importante de la population reste pauvre. Le PIB en parité de pouvoir d’achat place le pays à la 113e place(5).
« Un secteur économique fort : le bois »
Le deuxième secteur économique, en poids dans le PIB, est celui du bois(6), qui représente 13 % des exportations et 60 % des recettes d’exportation hors pétrole.
C’est, après l’État, le premier employeur du pays, avec 28 % de la population active(7).
Il y a une soixantaine d’essences de bois exploitées, l’okoumé et l’ozigo étant les deux principales. Le Gabon est le second producteur mondial d’okoumé (après le Cameroun) et le premier exportateur mondial (8).
Depuis le mai 2010, le Gabon interdit l’exportation des grumes pour favoriser la transformation locale du bois(9).
Le secteur du bois et les industries associées contribuent au PIB à hauteur de 4 % en 2013(10).
En termes d’emploi, le secteur représente presque un tiers (28 % en 2009) des emplois salariés au Gabon. En valeur, il représente 60 % des recettes d’exportations hors pétrole(11).
On distingue typiquement trois zones de production. La première se trouve à proximité des cours d’eau et sur la frange côtière ce qui permet l’évacuation des billes de bois par flottage vers les ports de Libreville et Port-Gentil.
La seconde zone est celle qui nécessite l’utilisation des camions grumiers pour les chantiers forestiers à l’intérieur des terres. La production de la seconde zone utilise aussi depuis la fin des années 1980 le transgabonais, l’unique ligne de chemin de fer du pays.
La troisième zone, essentiellement au centre-est du pays, n’est que très peu exploitée car elle est difficilement pénétrable et elle présente une plus grande variété d’essences au regard de forêts beaucoup plus concentrées en essences commercialisables (peuplements mono-dominants d’okoumé dans les forêts du bassin côtier).
Économiquement, la filière a longtemps été organisée autour d’un pôle de production aux mains de sociétés françaises (Thanry/CEB (Compagnie Equatoriale des Bois)(12), Rougier, Isoroy…), et d’un pôle de commercialisation incarné par la SNBG, Société Nationale des Bois du Gabon, qui a détenu le monopole de l’exportation d’okoumé et d’ozigo jusqu’à la fin de l’année 2005.
La production a fortement régressée entre 2009 et 2013, elle s’établit à 1,6 million de m3 en 2013 contre 3 millions de m3 en 2009. Le marché s’est aussi fortement réorienté. La Chine, qui en 2008, était de loin le premier client, a notablement ralenti ses achats. En conséquence, en 2012, 42 % des produits sont vendus en Europe, 36 % sont exportés en Asie et 22 % en Afrique/Amérique(13).
« Une agriculture peu développée »
L’agriculture gabonaise est peu développée, l’essentiel de la production agricole est vivrière. Le secteur agricole représente, en 2007, 3,5 % du PIB(14).
Il existe une filière cacao-café héritée de la période coloniale ; elle est en déclin constant depuis les années 1970. La production de caoutchouc s’est stabilisée depuis le milieu des années 1990 mais le niveau de production est très faible (l’ordre de grandeur est de 1 à 20) par rapport aux principaux producteurs(15).
L’élevage est, quant à lui, essentiellement « villageois », commercialisé sur place(16). Enfin le potentiel halieutique du Gabon est élevé, mais sous-exploité ; les Gabonais sont les plus gros consommateurs de poisson par habitant de la sous-région et la pêche ne couvre qu’un tiers des besoins(17).
Le manioc et la banane plantain sont aussi développés pour l’autoconsommation, mais aussi taro et igname(18). Sur 26 millions d’hectares, superficie du pays, seuls 300 000 ha sont emblavés, soit 1,1 % de la surface totale et moins de 5 % de la surface agricole.
Les quelques cultures de rente comprennent le cacao, le café et l’hévéa ; les plantations d’une taille significative, issues de la colonisation, furent aux mains de structures étatiques avant d’être privatiséesou liquidées.
Il subsiste quelques entreprises de transformation telle la Sobraga, filiale du groupe Castel, qui brasse la bière Régab(19).
L’agriculture péri-urbaine moderne (maraîchage, élevage, production de champignons, polyculture vivrière) — utilisant l’irrigation, alors que l’immense majorité de l’agriculture gabonaise est pluviale —, se développe(20).
Un élevage bovin à vocation commerciale existe dans le sud-est du pays, dans la province de la Nyanga(21).
L’hyper-concentration des populations à Libreville (qui accueille la moitié des habitants du pays), Port-Gentil et Franceville-Moanda-Mounana est alimentée par l’exode rural avec comme conséquence le fait que les zones agricoles du pays sont les plus pauvres et qu’elles se vident de leur population. Le développement de l’agriculture est un des engagements du gouvernement dans le cadre de sa politique économique(23).
Notes et références :
- « La gestion durable de la forêt au Gabon, un enjeu pour l’AFD », AFD
- « Indice de développement humain en Afrique »
- Banque Mondiale « RNB par habitant »
- WorldFactbook
- WorldFactbook
- « Gabon l’émergence par les matières premières », africadiligence.com (2014)
- Atlas Interactif
- « Country profil gabon », Forrests Monitor,2006
- « Le Gabin interdit l’exportation de grumes », RFI, mai 2010
- Olivier Piot «Gabon, la mécanique du népotisme s’enraye », 2016
- COMUF sur areva.com
- Christophe le Bec « Gabon : fin de monopole pour la Comilog », Jeune Afrique, 2012
- Banque Mondiale « RNB par habitant »
- OCDE, 2008
- « Gabon, producteur de caoutchouc en milliers de tonnes », Université de Sherbrooke
- Annuaire statistique, 2009
- acpfish-eu/org
- fao.org
- Alain Huetz de Lemps « Boissons et civilisations en Afrique », Presse Universitaire de Bordeaux, 2001
- Aquastat gabon, 2009
- siatgabon.com
- PSGE (p 93)
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